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9 octobre 2007 2 09 /10 /octobre /2007 12:57

Comment est nee inti Llapu ?

 

 

3 belles tomates cuisaient sur un joli feu de bois… Un ami de passage fait remarquer a Omar et Olga que pour des copains de Robert Chiron, un des fondateurs du projet Bolivia Inti, ils auraient pu penser à un moyen de cuisson plus économe !!
De la est née l‘idée de monter une association au Chili, Inti Llapu, soleil de Copiapo… assurant la promotion des cuiseurs solaires et appuyée par l’association Bolivia Inti - Sud Soleil en France.
Depuis 5 ans, les 6 membres actifs de l’association Inti Llapu ont développé divers partenariats avec les gouvernements locaux et les organisations internationales.

Les stages dans la vallée de rio Huasco

En partenariat avec  le PNUD, Bolivia Inti et la mairie d’Alto del Carmen, Inti llapu a pour objectif, en une année, de fabriquer des cuiseurs solaires, foyers économiques et cuiseur à rétention de chaleur pour 240 familles. La semaine dernière, le stage à eu lieu à Rétamo. Cette semaine, nous sommes à Malaguin.

Les stages permettent à une personne de chaque famille de se familiariser avec ces nouveaux outils susceptibles de modifier leur mode de vie. En premier lieu d’éviter une corvée de bois sur deux, ou d’économiser le gaz hors de prix.

 

 

Chaque stage compte 10 à 20 participants. Nous avons auparavant préparés les pièces nécessaires à la fabrication des cuiseurs, l’objectif étant dans la semaine, que chaque participant monte son four solaire, son foyer économique et son cuiseur à rétention de chaleur. De cette manière, ils s’impliquent dans le projet et s’approprient leur nouvel outil. Comprendre les principes de fonctionnement et de fabrication leur permettra de réparer facilement ces cuiseurs très simples.

Le plus difficile, pour les participants, est de changer leurs habitudes de cuisson. Afin de les initier aux techniques de cuisines solaires, très proches de la cuisine traditionnelle, et de leur prouver la simplicité de cette cuisine et sa saveur, Olga cuisine solaire chaque midi et tout le monde déjeune ensemble : stagiaires et équipe de formation. Haricots, viandes, barbecue, gâteaux, confiture, riz… à part les fritures, tout est possible dans le cuiseur solaire ! De plus, la cuisson est beaucoup plus saine, sans gras, et la viande très tendre… Les stagiaires en ont les papilles toutes retournées !

Et puis petits détails qui ont leur importance et qui nous plaisent…  Olga donne un cours de nutrition, comment manger équilibrer, de quoi le corps a réellement besoin, puis Omar passe le film d’Al Gore « une vérité qui dérange », vous savez, ce film sur le changement climatique !! Même si les stagiaires savent que ce n’est pas la réduction de leur petite consommation quotidienne de bois ou de gaz qui changera la face du monde, ca fait plaisir de les voir gonflés à bloc pour protéger leur environnement !

 

Demain, fin du stage à Malaguin. Retour à Copiapo pour préparer le stage suivant. Ca va s’enchainer très vite !

Pour finir, vous pouvez aller voir un petit film sur le stage de Retamo !

  

 

 

 

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6 octobre 2007 6 06 /10 /octobre /2007 18:55

 

 

 

La vallée de Huasco s'etend sur plus de 200 km, depuis Vallenar vers l’intérieur de la cordillère, quasiment jusqu’à l’Argentine. A partir du village d'Alto del Carmen, elle se sépare en deux belles vallées vertes couvertes de raisins de table...
Elles sont alimentees en eau par trois glaciers. Grâce à eux, bien que la montagne soit tres seche  (c’est toujours le désert de l’Atacama ici !), les fonds de vallee sont relativement verts et donnent du raisin. On en tire une des specialites locales, le Pajarete (similaire au floc de Gascogne), que les gens du village de Retamo nous ont  fait connaitre a la fin de la formation dle cuiseurs solaires....C'est plutot tres bon!!


6000 habitants seulement se partagent entre les deux vallees! Dans chacune, une route plus ou moins chaotique distribue une multitude de petits hameaux, quelques petits villages avec un mini magasin, un poste de « Carabinier » (police), quelques resto bars et un arrêt de bus. Une école sur deux ne fonctionne plus, faute d’enfants ou d’instit. La population est très âgée, un peu comme dans nos campagnes françaises… La vallee se desertifie car de moins en moins de gens peuvent  y travailler, l'agriculture n'y étant plus rentable.

 

 

 

 

Seuls les plus ages peuvent rester grace aux pensions qu ils touchent. Quelques familles restent, avec des enfants en bas age.  La vie y est tranquille, calme. Pour tuer le temps quand  ils ne travaillent pas le raisin, ils regardent les très populaires « TV novelas », feuilletons stupides à la Santa Barbara… D'autres jouent de la musique. Dans sa maison, a la lueur faiblarde de l'unique lampe, Sergio a sorti son accordeon et nous a chante un bon ranchero chilien, de sa voix forte. Assis sur de bons bancs en bois, appreciant un petit vin rouge artisanal confectionne par ses soins , nous  l'ecoutions attentivement, l'esprit emporté dans un autre temps. Moments uniques.

 

 

 

 

 

 

 

 

Tout en haut de la vallée, le bus part le matin et revient le soir. Dans les villages les plus hauts, les gens se deplacent en ane ou a cheval. La grande majorité des habitants  n’ayant pas de véhicule, le chauffeur du bus est charge de ramener quelques légumes pour Ruth, un morceau de fromage et des allumettes pour Nector, de poster une lettre, de changer le gaz pour Olga… Une vie isolée très dépendante de ce moyen de deplacement. Pas simple.

Cela dit, dans  le decor de cette vie isolee, certaines choses surprennent . Alors que le telephone n'a pas encore atteint la plupart des villages, internet a deja fait le tour des ecoles! Malheureusement, les ecoles ferment,et internet avec, et dans celles encores ouvertes, l'ordinateur ne fonctionne pas toujours...
Une autre histoire merite un clin d'oeil : alors que nous demarchions des personnes interessees par un prochain projet de fours a bois economes, nous avons recontre un petit vieux habitant periodiquement dans une cabane isolee pres de la riviere. Au dessus de cette cabane en jonc et bout de bois divers, tronait un petit panneau solaire!

Recemment, un projet de developpement tres important a fait parle de lui. Oui, il est vrai que depuis un an, Inti Llapu donne de nombreuses formation et que de plus en plus de personnes s'equipent en fours solaires, mais non,... ce n'est pas de ce projet la dont tout le monde parle... Dans toute la vallee, on peut lire : Non a Pascua Lama! La compagnie miniere Barrick a entrepris une grande exploitation d'une zone de la vallée.

Elle a promi bien des précautions et on peut lire dans sa plaquette de presentation  qu'elle souhaite etre en harmonie avec l'environnement et que le developpement du projet necessite seulement de  « déplacer » une petite partie du glacier… (??!), et que la qualite et la quantite de l'eau ne sera pas affectee. Ici les habitants ne sont pas dupes et savent que l'utilisation des produits chimiques necessaires a l'extraction ne peut pas etre controlee a 100 %. Aujourd'hui, l'entreprise fonctionne et aide beaucoup au développement de la vallée… Nouveaux canaux d’irrigation, sponsoring des clubs sportifs, embauche, électrification rurale gratuite (Malaguin où nous sommes cette semaine n’avait pas l’électricité l’année dernière !)… Certains habitants acceptent ce « developpement », d'autres restent opposes de toutes leurs forces au projet, car ont conscience du fragile équilibre qui lie présence et qualité de l’eau à la survie de la vallée.

 

 

 

 

 

Elle a promi bien des précautions et on peut lire dans sa plaquette de presentation  qu'elle souhaite etre en harmonie avec l'environnement et que le developpement du projet necessite seulement de  « déplacer » une petite partie du glacier… (??!), et que la qualite et la quantite de l'eau ne sera pas affectee. Ici les habitants ne sont pas dupes et savent que l'utilisation des produits chimiques necessaires a l'extraction ne peut pas etre controlee a 100 %. Aujourd'hui, l'entreprise fonctionne et aide beaucoup au développement de la vallée… Nouveaux canaux d’irrigation, sponsoring des clubs sportifs, embauche, électrification rurale gratuite (Malaguin où nous sommes cette semaine n’avait pas l’électricité l’année dernière !)… Certains habitants acceptent ce « developpement », d'autres restent opposes de toutes leurs forces au projet, car ont conscience du fragile équilibre qui lie présence et qualité de l’eau à la survie de la vallée.

 


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30 septembre 2007 7 30 /09 /septembre /2007 15:41

A défaut de vous faire une description détaillée de l'action de Bolivia Inti au Pérou, en Bolivie et au Chili, vous pouvez aller visionner une petite vidéo sur le site de Gérard Klein... C'est dans "Nos reportages" puis "Amerique latine"...

 

Nous avons rajouté quelques petites photos de Copiapo dans l'album...

 

Et puis ce soir, on repart à Alto del Carmen, village de Malagin pour une 2e session de formation aux cuiseurs solaires. La première, à Retamo restera un très bon souvenir ! Nous avons construit nos premiers cuiseurs solaires !!

 

Bon lundi,

 

S&V

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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 13:23

L'association

L'association Chilienne avec laquelle nous allons travailler pendant 2 mois et demi à Copiapo s'appelle Inti Llapu. Cette association poursuit les memes objectifs que son association partenaire à Nantes,  Bolivia Inti – Sud soleil: Développer et promouvoir des usages très simples de l'énergie solaire dans la vie de tous les jours. Les applications sont multiples: douche solaire, cuiseur solaire, seche-fruits... et les avantages quasi immédiats : On remplace soit le feu de bois (avec ses heures de ramassage et ses fumées nocives) soit le gaz ou l'électricité (fort cher au Chili) par l'energie inépuisable du soleil. En plus, on évite des émissions de gaz à effet de serre... Ca fait  beaucoup de points positifs !

Les membres de l'association Chilienne sont Omar et Olga, qui ont passés plus de 10 ans à Nantes pendant la dictature Chilienne, Marcelo, exilé lui en Equateur, Nestor, président de l'association, et Claudia, qui vient d'avoir un petit bébé. Ils travaillent tous à construire des cuiseurs, animer des stages, rechercher des lieux d'implantation, ou inventer de nouvelles applications solaires... Beaucoup de travail !

Cuiseurs solaires

L'application la plus répandue de l'association est le cuiseur solaire. Le principe est extremement simple: Une boite en bois dans laquelle on  réalise un effet de serre. Le même effet qui, un peu trop présent dans l'atmosphère, dérange beaucoup, ici on l'apprivoise. En isolant correctement la boite, en orientant la vitre vers le soleil, on atteint facilement 150°C. Largement suffisant pour cuisiner. Les recettes sont très variées, et depuis une semaine qu' Olga nous  cuisine “solaire”, nous avons mangé des viandes, des soupes, poissons, ragouts, pommes de terre, gateau au chocolat, nous sommes déjà conquis !  Cuisine saine, sans graisse

 

 

Cette courte semaine (et oui, 3 jours feriés au Chili !) nous avons participé à la fabrication des pièces détachés de cuiseurs solaires. On utilise des materiaux locaux, achetés ou de récupération. C'est extremement simple pour qui sait un minimum bricoler. Les pièces serviront lors des stages: Chaque participant finira d'assembler son cuiseur, qu'il ramenera chez lui. Et justement, ce dimanche, au boulot, nous partons pour Alto del Carmen, à 3 heures de route de Copiapo, pour 2 stages de cuisine solaire consécutifs. A chaque stage, nous allons montrer à 10 familles les principes de base de la cuisine solaire... Mais ca, ce sera pour un prochain article !!

 

 

 

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22 septembre 2007 6 22 /09 /septembre /2007 13:22

Copiapo...  

Nous sommes arrivés à Copiapo, Province n°3 du Chili, il y a maintenant plus d'une semaine. Ici, c'est le désert. Montagnes rocailleuses , très arides, à perte de vue, journées chaudes et nuits très fraiches... La rivière de Copiapo est à sec. Il n'a pas plus depuis 5 ans dans la région, et lorsqu'il pleut, c'est jour de fête, et se produit même parfois un phénomène unique : Le désert fleuri... On espère secretement y assister, mais les chances sont minces.

En ce moment au Chili, ce sont  les fêtes de la patrie... la fête de l'indépendance, le 18 septembre, et le jour de l'armée, le lendemain, c'est l'occasion d'un week end à rallonge (5 jours !) personne ne travaille, tout le monde met son drapaux à sa fenêtre (sinon c'est l'amende...), on fait de grosses bouffe (on a mangé du foie gras, vous y croyez, vous?), on danse la cueca dans les bals pops...  Nous profitons donc de ces jours de vacances pour decouvrir notre nouveau cadre de vie...

 

  

Copiapo est une ville qui s'est développée gráce a l'industrie minière. Beaucoup d'habitants travaillent dans les mines. Un travail très dur... Notre voisin Jorge enchaine 4 journées de travail de 12 heures dans la mine, puis 4 journées de repos... Le désert montagneux a des allures dures et fades, mais quand on l'approche de plus pres et qu'on nous montre ses richesses, on  le regarde d'un oeil différent... Lors d'une excursion a la journée en direction du “Parque Nacional tres cruzes” nous avons pu apprecier la richesse minière que contient ces montagnes : cuivre, or, argent, quartz, feldspaths et autres minéraux... Nos amis géologues prof de bio se regaleraient à notre place et comprendraient sans doute bien mieux les synclinaux et autres cristaux divers... mais nous, ben, on apprecie les couleurs !

Quelques photos pour les spécialistes...

   

  

Notre quartier

Nous habitons dans une petite maison du quartier ouvrier “Poblacion de los rios”. C'est Omar et Olga, avec qui nous travaillons, qui nous la pretent tres gentiment. C'est une maison comme toutes les autres: 40 m carrés de plain pieds, avec une petite cour à l'arrière, faite de quelques parpaings, de toles, et de contreplaqué. Une chambre, un salon cuisine et un toilette... Ca faisait bien longtemps que nous n'avions pas eu notre petit chez nous !! Pour nous c'est bien suffisant, mais beaucoup vivent à 5 ou 6 dans la même superficie. On se marche forcément un peu sur les pieds !!

 

Notre quartier est le quartier le plus haut de la ville. Et notre maison, nous en sommes assez fiers, est la dernière maison de la dernière rue...  A la frontière du désert et des montagnes... Derrière la maison, pas un arbre ni un brun de végétation.. Seul le chateu d'eau de la ville nous regarde de haut!

 

 

Mais ce qui nous interesse à Copiapo, c'est le soleil, toujours présent. Il y a 360 jours d'ensoleillement par an. Ca vous fait rêver en France ? Ici, l'association “Inti llapu” avec laquelle nous travaillons, met à profit cette énergie, au service du developpement, pour cuisiner, chauffer de l'eau, sécher des fruits...

 

 

 

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16 octobre 2006 1 16 /10 /octobre /2006 11:41
L'association Bolivia Inti installe des cuiseurs solaires (cuiseur solaire, cuiseur à bois à haut rendement et caisse thermique) dans la cordillère des andes, pour lutter contre la déforestation, pour valoriser le temps des femmes et leur santé en évitant la corvée de bois (les 4h de ramassage quotidienne de bois) et les fumées….

Apres notre passage au Nicaragua, on va aller donner un coup de main au Chili, à Copiapo au sud du desert de l'Atacama

Avec l'équipe locale, après une courte période de formation, on va participer à la formation des populations locales à la fabrication de cuiseurs solaires, l'équipe assurant des stages mais aussi tout le suivi en aval.

L'équipe sur place est toujours en quête d'améliorer les cuiseurs, d'innover, et travaille aussi en cemoment sur le chauffe-eau solaire, avec toujours, les matériaux du bord. Ils ont aussi d'autres programmes annexes auxquels nous pourrons nous joindre, un programme pédagogique par rapport à l'environement par exemple.
Notre expérience du Nicaragua sera également mise à contribution pour évaluer ce que l'on peut faire dans ce coin du Chili.

A priori, le paysage, c'est désert, montagne, et la mer pas loin.



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