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10 juillet 2007 2 10 /07 /juillet /2007 17:14

Lima, capitale du Pérou... Ville tentaculaire de plus de 8 millions d'habitants. C'est une ville aux multiples facettes qui donne sur la côte pacifique.


 


Le quartier de Miraflores, où l'ONG « Estrategia » a ses bureaux et ou nous logeons, est LE quartier commercial de Lima, un des plus modernes et hupés de la ville. Des grands axes avec une circulation folle, des buildings de 15 étages, des magasins de mode, des supermarchés, pharmacie, cinémas... Une énorme zone commerciale, Larcomar, est construite sur la falaise avec une vue imprenable sur la mer... C'est le quartier des affaires, « sûr », c'est là qu'on trouve logés tous les touristes.


 


 


 

 


Le centre historique, à une dizaine de kilomètres de Miraflores vers l'intérieur, c'est là où il y reste tous les anciens bâtiments construit par les colons Espagnols à partir du XVIe siècle. Autour de la « Plaza de arma », on trouve la cathédrale, le palais du gouvernement, des musées diverses et variés...

Il y a aussi le quartier de Barranco, quartier sympathique, avec un esprit un peu bohème. Auparavant, c'était un village des environs de Lima, et l'on peut encore sentir cet esprit de petite communauté, de par son urbanisme et ses habitudes. Comparable par l'atmosphère à Montmartre. Bon, nous n'y sommes passés qu'une soirée, mais c'est un petit quartier sympathique. Le pont aux soupirs, ou tout les amoureux vont s'embrasser, chez Juanito, un café bar ou on mange du jambon à tomber par terre...


Ces petits quartiers comme celui de Barranco sont les villes d'autrefois. Aujourd'hui, la ville à comblé tous les interstices entre ces petits centres urbains, les englobant pour fabriquer une enorme machine. Enorme machine pagaillle, dans laquelle pousse toutes sortes de petits et grands champignons. Des buildings dans les centres importantes, dans les quartiers populaires des petites maisons rehaussées par les migrants, s'inspirant de tous les modèles qu ils ont pu croiser auparavant. Certains trouvent ces habitations bien kitches, d'autres les presentent comme un nouveau style, une culture emergente bien interessante, marquée par une architecture, une musique, un mode de vie particulier, issue du métissage, des mélanges d'influences. Dans ces quartiers populaires qui étaient autefois extrêmement pauvres, on dit que les trois principales sources de revenus sont le commerce informel, l'argent envoyé par le membre de la famille immigré, et l'argent de la drogue...


 


 


Cela dit, les quartiers très pauvres ne cessent pas d'exister pour autant. Tandis que certains commencent a s'organiser et à être entendus par le gouvernement, d'autres naissent, simplement un peu plus loin, repoussant les portes de la ville. Lima étant un désert coincé entre la mer et la montagne, ses deux principales portes sont le nord et le sud, et la traversée d'un bout à l'autre prend bien 4h en microbus. L'organisation du transport est un bazarre sans nom...


Lima est une ville qui a énormément grandi et qui continue de croître. Il y a eu et il y a toujours un exode rurale très massif. Une quantité impresionante de Peruviens, venus des Andes, de la côte pacifique ou de la jungle viennent à la capitale en quête d'un avenir meilleur. En effet, dans leur région d'origine, il manque de soins, de route en bon état, de service scolaire, de terre cultivable... Malgrè son environnement austère, Lima reste un espoir, une terre acceuillante pour beaucoup de Peruviens.


Et pourtant, Lima n'est pas une ville qui au premier abord pourrait apporter du mieux dans leur niveau de vie ! C'est une ville construite dans un désert de sable... hormis certaines rivières, aujourd'hui pollués par des montagnes de detritus, le paysage n'est constitué que de dunes de terre extrèmement sableuse à perte de vue... Ce qui rend très compliqués l'agriculture, l'élevage, et même la fabrication de briques pour la construction d'une maison la plus simple possible...


Si la côte pacifique péruvienne est un désert, c'est parce qu'elle est baignée par un courant marin froid, l'Umbolt, qui apporte à la ville une masse nuageuse froide stationnaire pendant tout l'hiver Peruvien, d'avril à décembre. Ces nuages cachent le soleil et font descendre les température sous les 10 degrés... C'est froid, gris et triste. Certains jours, nous avons froid sous nos 2 couvertures, dans une maison pourtant hermétique aux courants d'air !


Sur le ton de la blague, les Limeños disent que Pizarro, le colonisateur Espagnol est forcément arrivé en été pour avoir décidé d'installer une capitale ici...

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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 17:38

Le nord du Pérou nous surprend d'abord beaucoup... Nous ne nous attendions pas du tout a trouver un tel désert.
Le bus passe du coté pacifique de la cordillere des Andes, au milieu d'une étendue de sable a l'est et d'une étendue de sable a l'ouest... et dans le lointain, on distingue quelques montagnes dans les brumes, mais des montagnes tellement arrides ! Et de ca et la, une maison de briques, d'adobe, de bois, de tole ondulée, plantée au milieu de nulle part. On se demande de quoi ces gens vivent...

 

Tout est poussiere, les rares arbres sont recouverts de gris... et cette brume constante sur toute la cote pacifique ajoute a la tristesse du paysage et maintient la température en dessous des 15 degrés. C'est l'hiver sur la cote Péruvienne.

 


Un arret a Piura, la grande ville frontaliere. Nous y découvrons les ruines d'un temple Chimu,  civilisation qui a disparue suite a un épisode plus violent du phénomene El Niño. Cette visite est aussi l'occasion de discuter avec Jose Luis, l'ingenieur reconverti qui s'occupe du projet de fouille archeologique. On y discute de l'histoire des Incas et de l'arrivée des Espagnols en 1500 (pas jolie jolie cette colonisation non plus !), il nous presente le site, et notre sensibilisation Salvadorienne sur les techniques d'adobe nous permet d'echanger plus longuement sur le sujet. Ces briques de terre sechées sont encore entieres apres plus de 1000 ans !! Aujourd'hui, on ne sait pas en fabriquer qui durent si longtemps. Tout un savoir de perdu !



 


 


L'arret suivant, a Trujillo, est (encore... ;-) l'occasion de visiter des pyramides de civilisations disparues. Le temple Moché "Huaca de la luna" est réellement tres impressionant. Des peintures tres anciennes, une pyramide vraiment haute... On voit les degats causés par les conquistadors espagnols dans leur quete avide de l'or caché, on nous explique le fonctionnement des civilisations, les grands pretres et les sacrifices...

 

Il y a aussi a Trujillo le site de Chan Chan, civilisation Chimu qui, apres son heure de gloire fut battue et dominée par les incas en 1400. Le site est aussi en terre, immense (15 km carré), bien conservé et magnifique... On est cependant un peu décu par l'organisation touristique, ou comment prendre les touristes pour des vaches a lait du fait de la notoriété du lieu...


 


 


 


 




 

Ce qu'on ne manquera pas au Perou... la cordillere blanche !! Des sommets a 6000 metres tout enneigés, des points de vue a couper le souffle ! c'est l'occasion d'une "petite ballade" pour aller a la "Laguna 69" a 4600 metres d'altitude... On supporte beaucoup mieux l'altitude desormais, et les paysages... ayayaye !!!




 


 


 

















Samedi 30 juin au matin, depart pour Lima. La descente en bus vers le pacifique nous ramene le paysage gris, froid, poussiereux. En arrivant dans la capitale Peruvienne, nous observons depuis notre fenetre les "bariadas" (bidonvilles), qui s'etendent a perte de vue dans ces collines toutes seches et poussiereuses, dans lesquels nous allons prochainement travailler... Lundi nous rencontrerons enfin Marilu, avec qui nous echangeons des e-mails depuis plus d'un an !


 

L'album photo du nord du Perou est déja en ligne...


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13 septembre 2006 3 13 /09 /septembre /2006 18:54
A Lima, nous sommes en contact avec Marilu, responsable d'une ONG locale : Estrategia...

L'ONG s'occupe de développement dans les quartiers défavorisés de la périphérie de Lima. Elle a déjà pas mal oeuvré, notamment autour de la création de micro-entreprises par des femmes. Entreprises dans l'alimentaire mais surtout dans la fabrication de matériaux de construction, afin que les constructions résistent aux séismes...
L'environnement étant très dégradé, le projet que Marilu veut désormais monté est destiné à apprendre aux enfants à mieux vivre dans leur contexte. Pour cela, elle veut monter un projet à but pédagogique : une ferme écologique mettant en avant les animaux, les arbres,  les cultures hydroponiques, et la production d'énergie à partir des déjections animales. Niveau constructif, le projet consistera donc à mettre en place une salle de formation et une bibliothèque en matériaux appropriés au contexte climatique, sismique et économique, et fonctionnant avec une petite centrale au biogaz.

De France, nous sommes en train de chercher des subventions, mais c'est loin d'être facile malgrès les dossiers que nous faisons. Et oui, il faut avoir être association, ou être étudiant pour pouvoir trouver des subventions...

Bon, au pire, sur place si le projet n'a pas commencé, nous trouverons bien à nous occuper!
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